Il s'agit là d'une question fréquente dont la réponse n'est pas toujours évidente pour tout le monde. De nombreux aspects entrent en jeu. Ils sont bien plus nombreux que pour les autres vaccins (de base).
En tant que pédiatres, la santé physique et mentale de votre enfant nous importe. Durant la crise du Coronavirus aussi, nous autres pédiatres avons le devoir de parler en leur nom et de considérer leur place dans la société.
- La première condition est que la vaccination des enfants doit être SANS DANGER. Les nombreuses données désormais disponibles prouvent que cela est le cas. Ces données proviennent d'études et de l'expérience issue de millions d'enfants déjà vaccinés de ce groupe d'âge à l'étranger. Bien que nous n'ayons pas de sécurité absolue à ce sujet (ce qui est également le cas chez les autres médicaments ou vaccins sur le marché), nous ne nous inquiétons pas à ce propos.
- Une autre condition avant de commencer la vaccination des enfants et que celle-ci ne pourrait devenir une excuse pour renoncer à d'autres mesures de base importantes, pour arrêter d'inciter les adultes non vaccinés à se faire vacciner ou pour donner des privilèges à certains adultes. Par ailleurs, les enfants non vaccinés ne doivent jamais subir un quelconque désavantage suite au fait qu'ils sont ou ne sont pas vaccinés. En effet, ils ne sont pas responsables du choix de ses parents.
Bien qu'en règle générale, les enfants soient moins gravement atteints d'une infection au Coronavirus, la pandemie a toutefois un impact non négligeable sur leur vie quotidienne. Dans de rares cas, une grave infection peut se présenter, le MIS-C ou PIMS (syndrome inflammatoire multisystémique). De graves réactions inflammatoires se manifestent alors et les enfants ont souvent besoin de soins intensifs. Le risque de développer le MIS-C est plus accru chez les enfants qui souffrent d'un pathologie sous-jacente. Chez ces enfants, la vaccination est donc indiquée. Les enfants qui ont souvent des contacts avec des adultes faisant partie d'un groupe à risque (parents, grands-parents...) peuvent bénéficier d'une vaccination dans l'optique de protéger ces personnes-là.
Comme toute vaccination, celle contre le Coronavirus sert également un objectif social plus large. La vaccination d'un grand groupe d'enfants peut contribuer à la lutte contre la propagation du virus dans la société et sous les adultes (vaccinés ou non vaccinés) qui peuvent, eux, tomber gravement malades et avoir besoin d'une hospitalisation ou de soins intensifs. Les enfants qui ont déjà été infectés aussi, semblent mieux protégés après vaccination. Si nous sommes en mesure de mieux contrôler le virus dans la société, nous contribuerons indirectemment à la récupération de la vie normale des enfants : les écoles ne fermeront plus, les loisirs et fêtes d'anniversaires pourront reprendre, etc. Nous plaidons fortement en faveur d'enfants qui peuvent redevenir enfants. Ils doivent être les tous derniers à subir les préjudices des mesures instaurées par le gouvernement. Car même si les enfants sont moins malades, nous constatons une déterioration de leur bien-être mental et un retard scolaire sans précédant chez nombreux d'entre eux. Cela est certainement le cas chez ceux et celles qui avaient déjà des difficultés ou qui sont issus d'un milieu social défavorisé.
En résumé et comme le décrit la Task Force COVID pédiatrique : « la vaccination des enfants est sans danger et raisonnable ».
La vaccination de votre enfant est donc un choix personnel qui ne pourrait être imposé. Il est souvent déterminé par les éléments individuels qui pèsent dans le balance. Réfléchissez y donc bien.
Au nom de tous les pédiatres de l'az groeninge