L’az groeninge s’engage depuis des années à motiver les patients atteints d’un cancer à bouger et à faire du sport au cours de leur processus de guérison et ultérieurement. Un de nos piliers les plus importants dans ce cadre est le projet Sterkk [Fortt].
Les patients qui ont été atteints d’un cancer souhaitent poursuivre le sport après avoir suivi le programme de rééducation, mais souvent, ils ont peur et ont besoin d’un accompagnement adéquat. C’est pourquoi l’az groeninge propose « Sterkk ».
Le sport pendant et après un cancer offre de nombreux avantages. Tant sur la santé mentale que sur la sensation de fatigue. Au sein de ce projet, nous accompagnons et entraînons les patients à participer au ¼ de triathlon de Courtrai au mois de juin. Étant donné qu’il s’agit là d’un défi considérable, les participants y participent par groupe de trois au sein duquel chaque membre se charge de relever une épreuve. Tous les participants sont soumis à un dépistage médical exhaustif et suivis ultérieurement au moyen d’épreuves d’effort. Leur programma d’entraînement a été établi par Peak Level qui a développé une grande expertise dans l’accompagnement des sportifs d’endurance, tous niveaux confondus. Hormis l’établissement de leur programme d’entraînement individuel, Peak Level organise trente séances d’entraînement en groupe. Peak Level se charge également d’accompagner les patients lors de ces entraînements.
Les collaborateurs et les sympathisants de l’az groeninge peuvent se joindre à Sterkk. Leur permettre de prendre part aux entraînements est un coup de pouce mental aux autres participants.
Aujourd’hui, le projet Sterkk est uniquement financé par les dons de différentes initiatives et la contribution accrue de l’az groeninge.
Vous trouverez ci-dessous quelques liens vers des articles de presse et vidéos concernant ce magnifique projet qui attire un peu plus de participants tous les ans.
Témoignage de Wendi Vandaele, pionnière de Sterkk :
« Je m’appelle Wendi Vandaele. Quand j’ai reçu l’invitation pour ce nouveau projet, j’étais vraiment curieuse.
Après avoir diagnostiqué un cancer du sein en 2014 et subi une opération, des chimios et des irradiations, je m’en suis sortie grâce à la rééducation oncologique. J’ai eu envie de refaire du sport et je me sentais à nouveau comme avant. J’ai pris un abonnement pour le fitness, mais les choses ont un peu mal tourné. Par où commencer ? Quels exercices pouvais-je et étais-je capable d’effectuer ?
En 2016, après avoir subi une grave opération au ventre, je me retrouvais une fois de plus à la case départ. Pire encore, mon corps avait eu bien plus à endurer à cause de l’opération. Sans parler des conséquences de l’ablation de mes ovaires qui n’a pas été une mince affaire.
C’est à ce moment-là que j’ai reçu l’invitation pour le nouveau projet. Plus tard, celle-ci s’avèrerait être un cadeau du ciel.
Avec l’aide de ma kinésiste, j’avais réussi à plus au moins retrouver ma condition d’avant. Et grâce à Sterkk, celle-ci s’est nettement améliorée.
J’ai appris à nager le crawl. Je participais à chaque entraînement et je me sentais tous les jours un peu mieux et un peu plus forte.
Ce n’était pas toujours évident, mais les difficultés sont faites pour être vaincues.
Mentalement aussi, les choses s’arrangeaient. Je me sentais mieux dans ma peau et j’avais à nouveau envie de croquer la vie à pleines dents. J’ai fait la connaissance de personnes fantastiques qui poursuivaient toutes le même objectif ; améliorer leur condition physique et s’entraîner en vue de participer au triathlon de Courtrai.
Cette année, lorsque j’ai eu la chance de participer une fois de plus, je n’ai pas hésité une seule seconde. J’ai rigoureusement suivi les entraînements et amélioré ma technique de natation. J’ai été récompensée en terminant plus rapidement le triathlon de Courtrai. Cela m’avait laissé un goût de trop peu et j’ai donc demandé à mon entraîneur de continuer les entraînements. Le 19 août, je participerai à la compétition de natation Damme-Bruges. C’est 4 km, qui aurait pensé ça ?!
Sterkk m’a également incité à nager un peu partout. J’ai nagé dans de nombreuses piscines et eaux libres. Cet été, je suis allée en Slovénie où j’ai nagé dans les lacs de Bled, Velenje et Bohinj, tous plus beaux les uns que les autres. Cette automne, j’ai même organisé une semaine de natation en Crète. Un nouveau défi, nager dans l’eau salée de la mer. Je suis un peu partagée et j’avoue ressentir une certaine peur à l’idée de surmonter ce nouveau challenge. Mais je suis contente de vivre ces nouveaux défis et ces nouvelles chances. Et c’est pourquoi je les accepte avec plaisir. Sans Sterkk, je n’aurais jamais vécu cela.
Le monde serait encore plus beau si tout le monde trouvait sa passion, comme moi. Derrière chaque problème se cache un cadeau. Dans mon cas, mon cancer a fortifié les liens entre les membres de ma famille. À travers la natation, Sterkk m’a aussi permis de me sentir plus en forme qu’avant la maladie et d’apprendre à connaître un tas de chouettes personnes. En plus, Sterkk, c’est plus que du sport, c’est une manière de se sentir mieux dans sa peau, de faire à nouveau partie d’un groupe, d’être mentalement plus fort, d’apprendre à connaître de nouvelles personnes et de s’ouvrir à de nouveaux défis.
Je suis une grande adepte de Sterkk en suis honorée de figurer parmi les pionniers.
Je me sens appelée à donner l’exemple aux autres, malades ou pas. Ma profession me permet de rencontrer beaucoup de gens (je suis pharmacienne) en je parle autant que je peux de Sterkk. Si je peux aider ne fuse qu’une seule personne avec ce projet…
J’espère de tout cœur qu’un Sterkk 3 verra le jour. Et je le cris déjà haut et fort : ça sera avec moi ! »
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