Mesures de restriction de liberté
Nous considérons les mesures de restriction de liberté comme le dernier des recours. Nos prestataires de soins font tout pour éviter leur application.
Vision
Nous considérons les mesures de restriction de liberté comme le dernier des recours. Nos prestataires de soins font tout, à tout moment, pour ne pas devoir les appliquer.
Les mesures de restriction de liberté sont mises en place pour des raisons souvent similaires :
- Nous appliquons des mesures de restriction de liberté en dernier recours. Nous évitons leur utilisation autant que possible.
- Nous appliquons uniquement les mesures de restriction de liberté en cas de danger de préjudice physique ou psychologique et en l’absence d’alternatives. Par exemple, en cas de forte agitation, d’agression ou de tentative de fuite.
- Nous considérons également ces mesures de restriction de liberté s'il y a un réel danger d’interruption d’une thérapie essentielle à la survie et s'il n’y a pas d’alternative. Par exemple, pour empêcher que le patient arrache la perfusion ou la sonde vésicale.
Types
La contention physique consiste à réaliser une manipulation ou à utiliser du matériel qui limite la mobilité du patient et qui ne peut pas être retiré facilement.
Exemples
À l’az groeninge, nous avons différents équipements pour gérer les agitations ou le risque de chute. Il s'agit de couvertures lestées à balles, des systèmes Qwiek (projection), des tabliers sensoriels, de l’optiscan, des détecteurs d'éloignement…
Si nous devons toutefois avoir recours à des mesures de restriction de liberté, nous pouvons utiliser un lit clos de sécurité, des couvertures antidéchirure, des attelles de contention pour les bras, des moufles, des barrières de sécurité ou des housses anti-agitation… En dernier recours et s’il n’y a pas d’alternative possible, nous optons pour la ceinture d’immobilisation.
Les mesures de restriction de liberté sont-elles sûres ?
Bien que nous appliquions les mesures de restriction de liberté pour sécuriser le patient, leur application peut toutefois augmenter les risques de sécurité. En effet, l'immobilisation forcée du patient le rend plus dépendant d’autrui.
Ces mesures peuvent donc entrainer des problèmes tels que des escarres, la réduction de la masse musculaire, l’incontinence, une agitation accrue, la régression cognitive (perception, capacités linguistiques, faculté de penser), l’isolation sociale, la dépression…
Il existe également beaucoup de fausses idées sur les mesures de restriction de liberté. Différentes études démontrent que la restriction de la liberté n’est pas une méthode adéquate pour éviter les chutes des personnes de plus de 65 ans. Dans certains cas, elle augmente même ce risque et entraine des lésions. En effet, le patient fait tout pour se détacher tout seul.
L’isolement consiste à placer le patient dans une chambre d’isolement pour le protéger de lui-même et/ou des autres.
Nous assumons la responsabilité du patient tout en préservant sa dignité et son autonomie le plus possible. Si l’isolement est insuffisant, nous avons parfois recours à la contention du patient afin de le protéger davantage.
Chambre d’isolement
Une chambre d’isolement est une chambre verrouillable et à faible interaction qui propose une sécurité maximale, tant pour le patient que pour son entourage.
Nous traitons le patient de manière digne et en toute sécurité. Les soins et le contrôle sont permanents grâce à une surveillance vidéo et un contact personnel. Par ailleurs, le système d’interphone et de caméra nous permet d’observer le patient et de l’écouter.
Par souci de sécurité, nous conservons les affaires personnelles dans le département. Nous servons les repas en toute sécurité.
Les médicaments sous la contrainte sont administrés pour intervenir en cas d'agitation ou d'agression.
Étant donné la crise aigue dans laquelle se situe le patient, ce type de médicament est souvent administré avec une autorisation limitée voire absente du patient et/ou de sa famille.
Les médicaments sous la contrainte sont uniquement administrés en concertation avec les prestataires de soins concernés et en considérant la proportionalité.
Après leur administration, l'équipe soignante prendra le temps de parler au patient. Cet entretien est important pour aider le patient à accepter cet évènement traumatisant, tout en offrant la possibilité d'établir des arrangements sur ce qui est souhaitable si une telle situation de crise devait se reproduire à l'avenir.
Déroulement
Nos prestataires de soins suivent une procédure d’application des mesures de restriction de liberté afin que chacune d’entre elles soit utilisée de manière judicieuse et réfléchie.
- La décision d’avoir recours à des mesures de restriction de liberté est officiellement établie et soumise à l’autorisation du médecin traitant, en concertation avec le patient et la famille.
- Si nous devons initier les mesures de restriction de liberté, nous en informons la famille le plus vite possible (p. ex. la nuit).
- Nous optons toujours pour l’intervention la moins invasive, en fonction de l’état du patient.
- La durée des mesures de restriction de liberté est limitée à un minimum absolu. Nous vérifions régulièrement si elles doivent être maintenues et/ou si elles n’entrainent pas d’autres risques.
- Les heures et la durée des visites peuvent être convenues avec le personnel. Cela dépend principalement de la situation du patient. Les arrangements pris entre les membres de la famille peuvent par exemple permettre de répartir les visites afin de minimiser au maximum les mesures de restriction de liberté.
Votre rôle
Les mesures de restriction de liberté engendrent de nombreux sentiments contradictoires, tant chez le patient et la famille que chez le prestataire de soins.
L’implication des membres de la famille et des proches est importante pour le traitement du patient.
La discussion permet de mieux gérer ces sentiments contradictoires :
- Il est important de bien comprendre pourquoi nous avons eu recours à des mesures de restriction de liberté. C'est pourquoi nous vous invitons à en parler au personnel infirmier du département.
- Vos informations peuvent éclaircir les circonstances dans lesquelles le problème du patient est survenu. N’hésitez pas à nous communiquer les mesures que vous prenez à domicile ou en maison de retraite pour gérer les agitations.
- Vos réponses peuvent apaiser les inquiétudes du patient et le rendre plus disposé à coopérer.
- Signalez toujours vos visites au patient au service. Ainsi, nous pourrons lever les mesures de restriction de liberté.
Contact
Vous souhaitez en savoir plus sur notre politique afférente aux mesures de restriction de liberté ?
Les responsables de l’az groeninge :
- dr Veerle Mouton, responsable médicale
- Sharlon Desplenter et Fien Grégoir, responsables du personnel infirmier
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