Infiltration sacro-iliaque

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Fonctionnement

L’articulation sacro-iliaque est une grande articulation reliant, comme un pont, le sacrum à l’aile du bassin.

En cas de surcharge ou d’usure, cette articulation peut s'irriter et provoquer des douleurs.

L’infiltration sacro-iliaque consiste à injecter un anesthésiant local associé à un anti-inflammatoire (de la cortisone) autour de l’articulation douloureuse. Son but est d’atténuer la douleur.

Objectif

L’anesthésiant local bloquera la conduction des récepteurs de douleur pendant quelques heures (huit à douze heures). Après cela, vous éprouverez probablement la même douleur qu’avant le traitement. L’effet de la cortisone ne se manifeste que deux à trois jours après l’infiltration.

Un effet positif de cette infiltration peut donc être de courte comme de longue durée. Votre médecin traitant peut adapter le traitement ou vous réorienter pour un traitement supplémentaire (nouvelle infiltration ou dénervation) en fonction du résultat – effet de courte durée (premières huit à douze heures ou quelques jours) ou effet de longue durée (plusieurs semaines voire plusieurs mois).

Déroulement

Les informations générales concernant le planning de votre admission, les documents à apporter, l’endroit où vous devez vous présenter et le déroulement de votre sortie, peuvent être trouvées dans la rubrique « planifiez votre admission ».

Si vous décidez, pour une raison ou pour une autre, de ne pas poursuivre la procédure, nous vous prions de bien vouloir contacter le secrétariat anesthésie au préalable.

En dehors des heures d’ouverture, vous pouvez contacter le secrétariat au numéro général de l’az groeninge (tél. 056 63 63 63).

Pour certaines procédures, il est impératif d’arrêter ou de remplacer vos anticoagulants à temps. Parlez-en certainement au préalable à votre médecin généraliste ou à votre médecin référent.

Si vous n’avez pas arrêté ou remplacé correctement vos médicaments, l’anesthésiste pourrait décider d’annuler et de reporter la procédure pour des raisons de sécurité.

Consultez les consignes sur l’arrêt ou le remplacement correct des anticoagulants (uniquement en néerlandais)

N’oubliez pas d’informer l’anesthésiste et le personnel infirmier au préalable si :

Vous êtes enceinte. L’infiltration engage des rayons X qui peuvent nuire au fœtus. Certains médicaments ne peuvent pas non plus être administrés lors d’une grossesse.
Vous êtes allergique à certains produits. N’oubliez certainement pas de mentionner vos allergies aux produits contenant du latex, agents de contraste, désinfectants, pansements, anesthésiants locaux et autres types de médicaments !

Le matin précédant votre traitement, vous pouvez prendre un repas léger (sauf indication contraire).

N’apportez pas vos bijoux et autres objets de valeur à l’hôpital. La Clinique de la douleur dispose toutefois de casiers personnels. N’appliquez pas de vernis à ongles ou de maquillage. Vous ne devez pas apporter de vêtements de nuit.

Un membre du personnel infirmier de la Clinique de la douleur vous attribuera une chambre (chambre individuelle) ou un canapé-lit (chambre double). Vous pourrez y enfiler votre chemise d’hôpital. Il posera une perfusion et vous accompagnera ensuite jusqu’à la salle de traitement.

La procédure sera réalisée dans un espace de traitement spécialement équipé à cet effet. Vous devrez vous allonger.

Pendant le traitement même, le médecin déterminera d’abord le lieu de l’articulation à traiter à l’aide de rayons X ou sous guidance échographique.

Ensuite, votre peau sera désinfectée au moyen d’un désinfectant froid et des linges stériles seront posés autour du lieu d’injection. Après, le médecin anesthésiera la peau (ce qui peut provoquer une sensation de brulure, de tension) avant d’introduire une aiguille spéciale dans l’articulation sacro-iliaque sous guidance radiographique ou échographique. Le positionnement de l’aiguille sera contrôlé une nouvelle fois en injectant un agent de contraste. Si l’aiguille est correctement positionnée, le médecin injectera les médicaments (anesthésiant local et cortisone). Pendant cette injection, vous pourriez éprouver des douleurs lombaires.

Après le traitement, vous devrez encore rester un moment à l’hôpital de jour en observation. Un membre du personnel infirmier procèdera à l’ablation de la perfusion et vous aidera à vous relever. Si tout se passe bien, vous pourrez retourner chez vous après.

Suite au traitement, vous pourriez avoir des vertiges ou temporairement moins de force dans un ou plusieurs membres. C’est pourquoi vous n'êtes pas autorisé(e) à manipuler des véhicules les premières 24 heures ! Vous devez donc être accompagné(e) par un chauffeur.

Après le traitement, vous pourriez temporairement avoir mal ou éprouver une perte de sensations à hauteur du site d’injection. Étant provoqué par les anesthésiants locaux, ceci n’a rien d’inquiétant et peut persister deux à huit heures.

Une fois que l’anesthésiant local ne fera plus effet, vous pourriez temporairement souffrir de douleurs accrues (douleurs post-traitement). Ces douleurs peuvent persister quelques jours, mais disparaissent presque toujours. Vous pouvez prendre un analgésique pour atténuer cette douleur.

Votre médecin traitant/référent procèdera à une évaluation du traitement. Au besoin, il/elle décidera de réaliser une procédure supplémentaire dans notre Clinique de la douleur.

Sauf indication contraire de la part de l’anesthésiste, nous vous déconseillons d’effectuer des mouvement éprouvants pour votre dos ou votre nuque. Il n’est toutefois pas nécessaire de rester alité(e).

Si vous êtes diabétique, vous devrez bien contrôler votre taux de glycémie les premiers jours après l’infiltration.

En cas d’éventuels effets secondaires tels que de violents maux de tête, fortes fièvres, vomissements importants, douleurs fortement accrues, perte de force toujours plus importante ou tout autre symptôme inquiétant, contactez votre médecin généraliste ou le secrétariat anesthésie.

Le soir après 18h00, les weekends et les jours fériés, vous pouvez contactez l’anesthésiste de garde par le service des urgences.

Malgré le fait que le personnel médical et infirmier met tout en œuvre pour vous apporter les meilleurs soins, le traitement comporte toujours certains risques. Nous sommes légalement tenus de vous en faire part.

Fréquents

Évanouissement : il peut arriver que vous ne vous sentiez pas bien pendant le traitement (sueurs, évanouissements, étourdissements…). Signalez toujours ces symptômes au médecin traitant. Pour rapidement maitriser cette situation, des médicaments peuvent être ajoutés par perfusion.
Dérèglement temporaire du taux de glycémie et/ou de la tension artérielle suite à l’administration des corticostéroïdes.
L’administration de corticostéroïdes peut également entrainer une décalcification osseuse plus rapide, des insomnies temporaires, des rougeurs faciales temporaires, une suppression temporaire de la fonction surrénalienne et une suppression temporaire du système immunitaire de l’organisme.
Hémorragie/bleu/hématome local où le traitement a été effectué.
Douleurs post-traitement : disparait presque toujours après quelques jours. Vous pouvez prendre un antalgique.

Très rares

Hoquet persistant.
Infection : infection locale, abcès péridural où le traitement a été effectué. Une cure d’antibiotiques peut être nécessaire, voire le prélèvement chirurgical de l’infection.
Méningite : les symptômes d’une méningite se manifestent généralement assez rapidement après le traitement. Si vous vous sentez malade, avez de la fièvre et/ou des raideurs à hauteur de la nuque, consultez en toute urgence votre médecin généraliste ou présentez-vous aux urgences. Un traitement aux antibiotiques par perfusion sera nécessaire.
Réaction allergique : généralement légère, mais peut exiger une hospitalisation en soins intensifs et même mettre en péril le pronostic vital dans certains cas (choc anaphylactique). Signalez toujours vos allergies au personnel infirmier et au médecin à l’avance.
Hémorragie péridurale : une hémorragie dans l’espace péridurale suite à la ponction accidentelle d’un vaisseau sanguin péridural provoquant une douleur sévère à hauteur du lieu de traitement. Une perte de force et des symptômes de paralysie peuvent progressivement se manifester suite au saignement exerçant une pression sur les nerfs. Une hospitalisation en urgence et une intervention chirurgicale (décompression) sont nécessaires afin de prévenir des lésions nerveuses permanentes, éventuellement associées à une perte de force et une paralysie.
Lésions nerveuses, lésions de la moelle épinière, lésions cérébrales : pouvant entrainer des troubles temporaires ou continus de la sensation, des douleurs accrues, une perte de force, une paralysie, une incontinence, des crises d’épilepsie, une cécité ou un coma.
Anesthésie générale : si l’anesthésiant local s’achemine accidentellement jusque dans le liquide céphalo-rachidien, les nerfs et le cerveau peuvent temporairement être sujet à une anesthésie générale avec une perte de conscience, des problèmes respiratoires, des arythmies cardiaques et une chute de tension à la clé. Une hospitalisation temporaire en soins intensifs sera nécessaire pour soutenir les fonctions vitales.